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  LA MÉDITATION PHOSPHÉNIQUE     

(écrit par Rose-Marie Desjardins en juin 2014 + rectifs et additifs ultérieurs)

Cette page vous présente brièvement la méthode de méditation pratiquée et mise au point par Jean-Paul Inisan (80 ans en 2023). Il la pratique à raison de 2 à 4 heures par jour, depuis environ vingt ans. Ce temps est réparti comme suit : de 1 h  à 2 h  dans la journée et de 1 h à 2 heures au cours de la nuit (généralement vers 5 h 00 du matin).

Cette procédure de méditation se caractérise par un travail important sur la lumière à l'aide du phosphénisme, complété, dans un second temps, par l'utilisation de sons spéciaux  :  musiques holophoniques et binaurales (notamment celles de Jacotte Chollet), sons à la frontière de l'infrason et de l'ultrason, bols tibétains... En plus du vide de l'esprit et de l'état de vacuité qu'elle permet d'expérimenter, cette méthode de méditation entraîne un développement remarquable des capacités de concentration (associée paradoxalement à un état de relaxation) et de la créativité (notamment artistique), tout en induisant une sensation d'enracinement profond et solide dans la matière. Il y a sans doute aussi des effets très positifs sur la santé, qu'il conviendrait cependant de vérifier sur plusieurs sujets, après quelques mois ou années de pratique.


PRATIQUE

Phase d'initiation au phosphénisme

Vous devez avant tout vous équiper d'un matériel (ampoule et réflecteur) que vous pourrez acheter en ligne à www.phosphenisme.com. Vous pouvez, si vous le souhaitez, participer aux séances d'initiation proposées par ce site. Le phosphénisme n'est pas sans danger pour la vue. Il est donc conseillé de le pratiquer avec la prudence qu'il convient. Il est contre-indiqué aux personnes souffrant d'un glaucome. En cas de doute, consultez votre médecin.

Le phosphénisme consiste à fixer du regard (sans vous crisper), pendant quelques secondes, dans une demi-obscurité, une lampe équipée d'une ampoule de 75 wats, sans ultraviolets (UV) ou à faible teneur en UV et diffusant une lumière blanche. Vous devez vous placer, assis sur une chaise, les pieds bien à plat sur le sol, à une distance de 2,50 mètres à 3 mètres de la lampe. Au début, vous serez ébloui mais restez détendu, en particulier relaxez bien la partie de votre visage située entre vos deux yeux (ne froncez pas les sourcils.

Après 30 secondes environ, la lumière va revêtir une couleur tirant vers le bleu foncé. Éteignez alors la lampe et fermez les yeux. Vous allez voir apparaître ce qu'on appelle un phosphène, qui se présente généralement (mais c'est différent pour chaque personne) comme un cercle de lumière jaune entouré de rouge et qui va durer quelques instants. (Pour les pratiquants chevronnés il peut durer plusieurs dizaines de minutes). Ne vous désespérez pas si, au début, vous ne voyez rien. Inévitablement le phosphène finira par apparaître.

Par la suite, vous apprendrez à le projeter sur les murs (les yeux bien ouverts), sur n'importe quel objet ou espace, sur votre propre corps, sur le corps d'autres personnes, en marchant, en courant, en tournant sur vous-même (à la manière des derviches tourneurs), etc.

Commencez par pratiquer 20 minutes par jour en faisant 3 phosphènes. Faites deux pauses. Par la suite, vous pourrez augmenter progressivement la durée des séances et le nombre de phosphènes produits.


Phase méditative

La phase méditative peut commencer lorsque vous maîtrisez bien la pratique du phosphénisme. Elle consiste à utiliser le phosphène en le plaçant sur ce que les hindouistes ont appelé le "troisième oeil", c'est-à-dire entre les deux yeux (fermés). Il faut être capable de faire durer le phosphène pendant plusieurs minutes consécutives (au moins 5 minutes).

Quand cette pratique vous sera devenue facile, vous allez pouvoir la prolonger en observant vos pensées et vos sensations. Beaucoup de personnes pensent avec la gorge (comme si elles parlaient intérieurement). Si c'est votre cas, tout en conservant le phosphène, observez cet endroit quand vous avez des pensées, et comparez-le à celui où se trouve le phosphène (suivant un va-et-vient de l'attention). Généralement, les pensées se situent du côté gauche de votre crâne (et front) ou s'élèvent vers lui. Observez que lorsque vous vous distrayez de la fixation du phosphène, c'est pour avoir une attention plus vague, moins concentrée, qui s'étend vers la gauche de votre tête. Si vous ne faites qu'observer, sans surtout vouloir modifier ce qui est en train de se passer, vous allez constater que le phosphène a alors tendance à se renforcer et à se prolonger dans la durée.

Vous pouvez aussi observer que c'est l'inspiration par la narine gauche qui, en passant par l'oeil gauche, insuffle l'énergie aux pensées. (énergie qui, poussée trop loin vers le "haut gauche", finit par vous endormir). Au contraire, si vous portez plus votre attention sur l'air passant dans la narine droite, vous constaterez que vos pensées ont tendance à s'effacer au profit du phosphène (et de l'éveil)... (1) La réalité juste se situe dans un équilibre (toujours instable) entre les deux.

Mais ceci ne peut, il est vrai, être pratiqué immédiatement. Il y a beaucoup d'exercices intermédiaires, que Jean-Paul Inisan a été amené à créer avant de pouvoir utiliser ces procédures, qui influent sans doute sur ce que certains neurologues ont autrefois nommé "cerveau gauche" (le rationnel) et "cerveau droit" (l'intuitif, le créatif), mais que Jean-Paul Inisan a découvert de manière tout à fait empirique.

Un des effets qu'il mentionne, c'est, en plus du silence et de la lumière intérieures,  l'impression d'être traversé par un puissant courant d'énergie qui entre par le sommet de son crâne et qui descend jusqu'à ses pieds en faisant vibrer très fort (de manière presque audible), l'un après l'autre, chacun des 7 chakras. Il parle aussi d'une chaleur douce au niveau du plexus solaire, d'une impression d'ouverture immense au niveau de la poitrine, accompagnées d'une sensation puissante d'enracinement profond dans le sol, au niveau des pieds. Il précise qu'après environ dix années de pratique il est devenu capable de créer et d'entretenir longuement (plusieurs heures) un phosphène sans passer par la phase préalable de fixation d'une lampe. 


Compléments 

D'autres approches, comme l'utilisation de sons spéciaux, des exercices corporels visant à assurer un bon enracinement dans le sol, dans la vie pratique, des exercices de "Vision sans Tête (Douglas Harding) et de relaxation, des procédures d'identification délibérée et de désidentification (cours "Avatar"), complètent et prolongent ce travail sur la lumière.


INITIATION

Bien que (ou parce que) ce soit une personne absolument désintéressée et totalement ouverte à l'infinie diversité des êtres, des idées et des méthodes de méditation, Jean-Paul Inisan n'est pas un adepte du prosélytisme. Il reste fidèle à l'esprit des anciens maîtres zen, qui ne cherchaient pas à être connus d'un grand nombre de personnes, mais s'efforçaient au contraire de vivre en toute discrétion et en accord rigoureux avec leur enseignement (et accompagné d'un strict minimum de "disciples"). 
 

(article original : juin 2014, Rose-Marie Desjardins)

 

(1) Ces mouvements subtils de l'énergie sont suggérés dans le poème "Marelle", publié dans le livre "L'AUTRE ICI" (éditions Edmond Chemin 2015).